Marie Aubague-Gepel

Quel a été ton parcours à l’IÉSEG ?
Je suis entrée à l’IÉSEG en 1998, attirée par le côté « concret » d’une école post-bac. Mes cinq années à l’IÉSEG sont jalonnées de bons souvenirs : soirées, partie de belote dans la cafet fumeurs (une autre époque !), la lecture du PIB, le gala, etc.

J’ai choisi de partir au Pays-Bas en 4ème année, où j’ai suivi les cours en anglais et je vivais en colocation avec une canadienne anglophone. Outre l’aisance en anglais, cette expérience m’a véritablement donné goût à la vie en expatriation.

A mon retour, le stage cadre que j’ai effectué en audit chez KPMG m’a permis de gagner en rigueur, et m’a également fait comprendre qu’il me fallait plus de contacts humains pour m’épanouir. J’ai alors choisi la spécialisation Management et Ressources Humaines en 5ème année, et j’ai été diplômée en 2003.

Pour l’anecdote, je dois beaucoup à l’IÉSEG, car c’est par le biais du projet communication, organisé en partenariat avec les Arts et Métiers (école d’ingénieurs), que j’ai rencontré Vincent, mon mari.

As-tu ressenti une « communauté IÉSEG » pendant ces années ? As tu toujours des contacts?

Je crois que je n’étais pas vraiment consciente de la « communauté IÉSEG » quand j’étais étudiante. Mais 10 ans après, avec les copains de promo, nous avons changé, évolué, partagé des moments forts comme les mariages, les naissances… Et invariablement lors des moments passés ensemble, nous prenons encore des fous rires à l’évocation de nos souvenirs d’école. Certains IÉSEG sont même venus me voir jusqu’en Chine !

Quel est ton parcours professionnel depuis ta sortie de l’IÉSEG ?

J’ai d’abord acquis une solide expérience dans le conseil en technologies, chez AFD Technologies, puis durant 5 ans chez Altran Telecoms et Media, en qualité de Business Manager. En 2010, mon mari a eu une opportunité d’expatriation, et je l’ai suivi en Chine.

A Shanghai, j’ai été recrutée pour diriger la filiale chinoise Lowendalmasaï, cabinet de consulting spécialisé en management des coûts. Un sacré challenge dans un pays avec de telles différences culturelles, cela reste donc une expérience marquante sur les plans professionnel et personnel. Après 3 ans et demi d’expatriation, nous sommes rentrés en France, et je viens d’intégrer le cabinet Lincoln Transition Executive (Lincoln HR Group, cabinet de conseil en ressources humaines), en tant que consultante.

Le Management de Transition consiste à redresser une situation d’entreprise, à lancer un projet stratégique, ou à assurer la continuité d’un service en prenant temporairement les rênes du management.

En tant que conseil auprès des clients de Lincoln HR Group, j’apporte des solutions à leurs besoins d’expertise ponctuelle et je les accompagne de façon durable.
En parallèle, je développe et entretient notre réseau de managers de transition, afin de pouvoir être réactive lorsqu’un client me contacte pour une mission.

Quels conseils donnerais tu aux 479 jeunes diplômés de la promo 2013, qui viennent tout juste de sortir ?
Le réseau est primordial, et l’IÉSEG, les anciens, les stages, les associations, les amis, sont autant d’opportunités de l’enrichir. De plus, les réseaux sociaux, notamment Linkedin et Viadeo, sont un outil formidable pour gérer ce précieux network, qui peut permettre d’avoir connaissance en avance d’une opportunité professionnelle, de faire passer son CV par une personne en interne, de se faire recommander quand on répond à une annonce. Il faut vraiment soigner son image sur ces sites, et sur internet de manière générale. Et accorder beaucoup d’importance au développement et à l’entretien de son réseau.

Par exemple, le cabinet de recrutement Lincoln, pour lequel je travaille aujourd’hui, est celui qui m’avait recrutée pour Lowendalmasaï à Shanghai. C’est grâce à la relation suivie que j’ai eu avec l’Associée en charge de l’Asie que le cabinet a pensé à moi pour ce poste à Paris.

Et pour les entretiens, je donnerai les conseils classiques : soigner sa présentation, montrer son dynamisme, raconter son parcours comme une histoire en mettant en avant ses points forts par rapport au poste, et bien exprimer ses motivations. Bref, être professionnel et sympa, pour donner envie au recruteur de vous voir arriver tous les matins !